lundi 25 février 2008

Multi-fonctions

Nous sommes donc rentrés ce WE à Londres. Premier constat : le frigo fait pitié, même pas un yaourt à avaler. Dévouée jusqu'au bout, j'emmène donc Nain faire des courses au Tesco dimanche matin, laissant mari terminer sa nuit.

Faire les courses avec un enfant est un véritable parcours acrobatique. C'est ahurissant, il suffit que les 2 roues avant de la poussette passent les portes automatiques du supermarché pour que Nain soit subitement pris d'une crise de spasmes en poussant des hurlements digne d'un abattoir à cochons. Le temps semble s'arrêter et les autres client me fixent avec insistance. Message reçu. Je n'ai pas d'autre choix que de le libérer le fauve à la merci des rayons si joliment arrangés. C'est parti : avec Nain qui se tape des sprints dans les allées, je me retrouve donc aggripée à la poussette, le panier en équilibre sur la capote, la jambe gauche tendue pour stopper le petit athlète complètement dopé et la main droite cherchant aveuglément les provisions.
Rien d'insurmontable, car voyez-vous, au fil des mois, j'ai subi un entraînement de choc : devenir maman, c'est utiliser simultanément toutes les parties de son corps avec un rendement optimal.

Je peux ainsi faire la cuisine tout en donnant le goûter à Nain, ranger ses jouets tout en lançant des lessives par kilos et lui donner son dîner tout en rangeant la paperasse : virtuellement, j'ai l'impression d'avoir 4 bras pour 1 unique cerveau (lui par contre, c'est utilisation minimale pour un rendement 0).
Le but inavoué de cette sur-activité n'est pas de prouver au monde entier que les journées d'une mère au foyer sont remplies (c'est impossible), mais de me débarrasser au plus vite de toutes ces taches ingrates pour au final poser mon gros derrière sur le sofa et ne plus rien faire DU TOUT. C'est beau la multi-fonctionnalité....

J'ai constaté cependant que Mari ne peut pas faire plus d'une chose à la fois et que chacune de ses actions nécessite un temps T bien défini et opaque :

Zaza : "Tu peux vider le lave-vaisselle?"
Mari: "Je ne peux pas, je me lave les mains"
Zaza : "Tu peux l'aider à ranger ses jouets?"
Mari : "Je ne peux pas, je dois lui choisir un livre pour lui raconter une histoire"
Zaza : "Tu peux lui changer sa couche?"
Mari : "Je ne peux pas, il faut que j'aille aux toilettes"

Bien entendu, à ces mots, comme mes (4) mains sont déjà trop occupées pour lui envoyer le soufflet qui s'impose, j'ai bien envie d'utiliser ma jambe droite pour lui donner gros coup de pied au cul...

1 commentaire:

  1. hihi il m'a fait le coup du "jpeux pas je suis aux toilettes" à la demande du change juste il y a deux jours !

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et glouglou